C'est long. Ce mois de novembre ne veut pas se terminer. Tous les matins, je dois puiser au plus profond de moi la volonté de me lever, de prendre mon petit déjeuner et d'enchaîner avec la première dilatation. Au début, je la démarrais à 8h30. Aujourd'hui, je dois lutter pour démarrer avant 9h. Je n'arrête pas de me dire qu'un jour je vais lâcher un juron, me retourner et finir ma nuit. Sauf qu'il ne faut pas qu'il y ait plus de 10h entre la première et la dernière dilatation d'après l'infirmière qui m'a dit ça avec l'index dressé. Et c'est pas rien quand une infirmière dresse un index. La dernière, je la commence à 21h30. Là, pas de souci de ponctualité. Et je la termine vers 22h45. Pas étonnant, alors, d'éprouver quelques difficultés à insérer Rocco le matin. J'y arrive, mais ça prend du temps. Et ça m'angoisse, que ça prenne du temps. Parce que j'ai pas envie d'avoir fait tout ça pour rien. Vraiment pas. Alors, je ...
Cela fait maintenant 21 jours que je suis rentrée chez moi. J'espérais une amélioration de mon état au bout de deux semaines, elle est arrivée un peu plus tard. A R+18, mes nuits ont commencé à s'améliorer. Je n'ai donc plus ressenti le besoin impérieux de me mettre en PLS dans mon lit entre deux dilatations. Les douleurs aussi se sont amoindries. Je peux désormais rester debout plus d'une heure sans gémir, et marcher presque normalement. La station assise reste un peu plus complexe, mais je devrais bientôt pouvoir me passer du coussin troué. La cicatrisation avance, étape par étape. M'enduire l'intérieur queer avec de la vaseline me répugne toujours, et peut-être même de plus en plus. Parce que ça demeure sensible et moche. Je ne peux m'empêcher de lancer un "rah c'est dégueulasse !" chaque fois que je termine, et que je sors de mon apnée. Mais j'imagine qu'un jour, je le vivrai autrement, de façon plus apaisée. Mes culottes finissent...