J'ai donc décidé de tenir à jour ce blog nettement plus souvent, le dimanche.
2023 s'annonce comme une année décisive.
J'ai décidé de m'assumer comme une créatrice, parce que c'est ce que je suis. J'ai essayé de contrer ma nature, mais chaque fois ça se termine mal. Alors, j'écris, en espérant réussir à me faire un nom, et un prénom.
Il y a quelques jours, j'ai supprimé mon compte FB "principal", à mon deadname. Ça faisait plusieurs années qu'il me gênait, comme un caillou dans ma chaussure. Sur ce compte, il y a une bonne partie de ma famille, mes amis, souvent perdus de vue, des relations professionnelles... Changer mon prénom, ça aurait été me livrer à un coming out beaucoup trop violent, beaucoup trop incontrôlable. Et en même temps, j'en avais marre de ce compte qui, de fait, perpétuait mon existence en tant qu'homme.
Alors, je l'ai simplement supprimé. Une fois que ma transition sociale sera suffisamment avancée, j'y retournerai et je changerai de prénom.
De toute façon, l'opération de féminisation du visage est prévue pour le 19 juin. A cette occasion, il deviendra compliqué (j'espère) de voir en moi un homme, quelle que soit la façon dont je m'habille. Ce sera l'occasion. Avant ça, le 21 mai, j'aurai joué des rôles féminin au théâtre, ce qui aura préparé un peu plus mon entourage.
Ma seconde séance d'EMDR m'a permis de prendre du recul sur mes parents. Je me suis rendue compte qu'ils ne s'était jamais intéressés à moi, à ce que je suis, ce que j'aime, ce que je fais. Ils me voient changer, et ne me posent pas de question. Ils savent que j'écris, mais ne me demandent pas quoi.
Ça relativise la question du coming out et, plus généralement, ma relation avec eux. Avec leur santé déclinante, je m'étais sacrément rapprochée d'eux. Mais je me rends compte, avec amertume, que ce n'est pas réciproque. Alors pourquoi me miner par rapport à mon coming out?
Je vais simplement reprendre mes distances, et les laisser revenir vers moi. Ou pas. De toute façon, je repars toujours de là déprimée et je ne suis pas sûre que ça leur soit vraiment utile...
En plus de ce coming out facial, il est probable que je m'occupe aussi "du bas". Je ne suis cependant pas encore bien fixée sur l'option, par manque d'infos. J'ai rendez-vous en avril pour compléter celles que j'ai déjà.
D'ici là, j'espère que mes textes auront trouvé leur public, que Laure Mordray commencera à "exister" publiquement. Sinon, il faudra que je reprenne un boulot salarié plus ou moins alimentaire...
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