La période est particulièrement compliquée pour tout le monde. Les gérants de bars, de restaurants, de boîtes, pour des raisons inverses, les soignants morflent sans doute plus que les autres. La situation sanitaire, économique, le froid, les journées les plus courtes de l'année, il ne faut pas être fragile pour encaisser cette période.
De nombreuses personnes trans sont psychologiquement vulnérables, notamment en raison de la transphobie. J'en ai déjà bien parlé sur ce blog: j'en fais plutôt partie.
J'ai une opération bien angoissante qui approche, un taux d'oestrogènes ridicule, un boulot déprimant... Et la solitude que j'apprécie quand je peux la rompre à volonté. Ce qui n'est plus trop le cas. Non, je ne vais pas super bien. Je suis crevée et tendue, sur les rotules. J'ai dû doubler la dose d'anxiolytiques. A la longue, ça risque de péter.
Mais je gère, et je m'en tire plutôt bien, vu les circonstances, vu mon passif. Je me dis qu'une fois l'opération derrière moi, je devrais aller nettement mieux. C'est du moins ce que j'espère. Parce qu'il s'agit tout de même de toucher à une zone phobique chez moi.
L'envie d'appeler pour annuler se fait forte. D'autant que c'est un cap. Ma première opération dans le cadre de ma transition. Donc bien sûr remises en question, "j'y arriverai jamais", "dans quoi je me suis embarquée?!".
Mais non, je vais le faire et puis je vais affronter cette année 2021 et chacun des problèmes qui se présentera. J'y trouverai des solutions, ou je contournerai. S'il le faut, je me reposerai, un temps.
Pensée aux adelphes qui morflent aussi dans ces jours bien sombres.
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