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Transidentité et réalité virtuelle

Mon psy m'a suggéré deux choses. Relire mes anciens bouquins pour continuer à me reconnecter avec moi-même. Y chercher des émotions. C'est en cours. Et ce n'est pas inintéressant. Certains passages me donnent la chair de poule, alors qu'ils ont été écrits avec cynisme et froideur. Mais je ne peux en tirer de conclusion pour le moment.
Et il m'a aussi conseillé d'explorer mes fantasmes, pour définir mon orientation sexuelle. Ce qui peut aider à m'y retrouver, même concernant mon identité, puisqu'il y a un lien entre les deux, quand bien même ce sont deux choses différentes.
Qu'est-ce que je regarde comme films pour adultes? Quel type? Qu'est-ce qui me fait de l'effet et quel effet?
Il y a quelques années, j'avais acheté un casque de réalité virtuelle. Sans savoir que mon téléphone de l'époque... n'était pas vraiment adapté à cette technologie. Allez savoir pourquoi mon cerveau, ce week-end m'a rappelé l'existence de ce casque, maintenant que j'ai un nouveau téléphone et... que le contexte y est particulièrement propice.
En effet, quoi de mieux quand on s'interroge sur son identité et son orientation sexuelle que de s'immerger dans la peau de quelqu'un d'autre?
J'avais déjà la vidéo, depuis que j'avais ce casque. Je n'avais pas pu l'exploiter. Vis ma vie d'actrice pour adultes, à travers mes yeux. Une vidéo hétéro. Deux personnages. Pas la peine d'en raconter plus. Une douzaine de minutes.
J'en suis sortie..... wow! L'une de mes premières réflexions, ça a été: "Attention à l'addiction!" Puis "Attention à ne pas confondre la fiction et la réalité!". La raison, toujours, habituée à reprendre le pas sur tout le reste, à garder la maîtrise. C'est qui le patron?
Parce qu'en réalité, vous l'aurez deviné, j'ai été profondément troublée par cette expérience. Les réponses étaient d'une clarté impeccable. Mes nombreux blocages sur le sujet ont été sacrément ébranlés (...). Ils sont toujours là (cf article précédent...), mais ils ont pris un coup sur la nénette. 
J'ai essayé une deuxième vidéo. Un peu différente. Uniquement axée... plaisir féminin, disons, même si ça restait une madame avec un monsieur, voyez? Bah ça m'a pas fait le même effet. Manquait quelque chose.
Trois jours plus tard, je reste sur mon wow! Pas remise. Et évidemment, j'envisage de pousser plus loin l'expérimentation. Et la réflexion.

Et je me dis que sans aller jusqu'aux vidéos pour adultes, la réalité virtuelle peut être un outil puissant pour toute personne en questionnement sur son identité de genre. Même si je pense que ça doit être manié avec précaution. Quand on enlève le casque, il n'est pas impossible de se choper une crise de dysphorie assez violente, même si ça n'a pas été mon cas. Et de fait, développer une addiction qui peut s'avérer dangereuse.

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