(Écrit le 01/11/17)
Il n'est pas rare que des homophobes
soient en fait des homosexuels refoulés. Il n'y a pas de raison que ce
soit différent pour la transidentité. Et il semblerait que je sois dans
ce cas.
Aujourd'hui, j'ai discuté en visio avec
une psy qui est aussi trans. Il en ressort que j'ai effectivement de
fortes chances d'être transidentitaire. Ce qui n'est jamais une bonne
nouvelle, mais en même temps je ne m'attendais pas vraiment à autre
chose. Mais il y a les transidentitaires qui le savent dès leur plus
jeune âge et ceux qui le découvrent plus tard.
Dans mon cas, le milieu ouvrier/rural
dans lequel j'ai évolué, les religions, l'image des trans véhiculée dans
les médias et sans doute d'autres choses ont fait que j'ai toujours
rejeté/refoulé ma transidentité. Aucune envie d'être ça. Alors, j'ai
posé des verrous pour enfermer la femme au plus profond de moi. En la
laissant néanmoins sortir de temps en temps, pour évacuer la pression
qu'elle a toujours exercé.
Et je me retrouve aujourd'hui avec un
conflit interne assez violent entre ma partie intolérante (je dirais
même fasciste) et ma partie trans.
Le fascisme ne peut pas gagner. Ca fait
plus de 20 ans qu'il essaie de détruire Laure et manifestement c'est un
échec retentissant. Il n'existe aucune thérapie, aucun médicament contre
ça et, en fait, toute tentative ne peut faire qu'aggraver mon état.
Donc... c'est Laure qui doit l'emporter contre mon propre fascisme.
Et pour ça, il faut que je fasse péter
les verrous. Un par un. Ce qui risque d'être long et compliqué. Mais
faisable. J'ai déjà vaincu mon agoraphobie, ma probophobie, mon
hypocondrie, ma dépression, mon addiction au cannabis... qui étaient
probablement causés par ce conflit originel. Je suis une guerrière.
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