Nous voilà arrivés au deuxième jour. L'anesthésie s'était totalement dissipée, j'avais récupéré mes facultés. Restaient la douleur et la fatigue. Mon visage était gonflé comme une pastèque et la douleur était diffuse. On me demandait régulièrement de lui donner une note. J'ai commencé à 7/10, alors on me donnait des antalgiques toutes les trois heures, qui me donnaient la nausée. J'essayais de manger, mais c'était difficile. Quand ma mère avait été hospitalisée, j'avais eu l'impression que les hôpitaux s'étaient améliorés, niveau nourriture. On va dire que j'ai pas eu de chance. Je me suis néanmoins forcée autant que possible, parce qu'il fallait que je reprenne des forces. Et puis, il y a eu le ballet des toubibs, infirmières et aides-soignants. La plupart se sont montrés très amicaux et m'ont genrée au féminin. En même temps, l’œdème avait rendu mon visage parfaitement non-binaire et ma poitrine restait visible sous la blouse quasi en p...
Mes réflexions autour de la transidentité et de mes démarches de transition médicale, sociale, psychologique, étape par étape.