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Articles

Affichage des articles du décembre, 2020

La peur de la solitude

 Quiconque me connaît sait que j'ai toujours aimé la solitude. J'ai besoin de longs moments au calme, seule avec mes pensée. Mais il ne faut pas abuser. Trop de solitude me rend dingue. Je parle de solitude au sens large, mais c'est d'autant plus vrai pour les relations sentimentales. J'ai très longtemps été seule. Première copine à 25 ans et par la suite, ça n'a jamais duré plus de deux ans. Ma dernière relation date de 2016 et avant ça, il fallait remonter à 2012. A croire que je n'ai jamais VRAIMENT été intéressée. Chaque fois, je me lançais à corps perdu dans des relations qui ne pouvaient pas durer. Comme si je le faisais exprès, de façon plus ou moins consciente. Et cela engendrait beaucoup de souffrances, d'un côté comme de l'autre. Raison pour laquelle j'ai arrêté les frais pour prendre du recul. Aujourd'hui, je me dis que je n'étais pas dans le bon "rôle social". "L'homme", ça ne me convenait pas. Alors, ç...

Deux ans et demi, pas de transphobie

 Je suis partie du principe que "les gens" détestent les "hommes déguisés", ils n'aiment pas se faire "duper". Alors, j'ai décidé d'éviter les emmerdes: pas de maquillage, pas de "vêtements féminins", une seule boucle d'oreille... Un look androgyne. Résultat, les gens que je connais continuent à m'identifier comme un mec mais en se posant probablement des questions, les gens que je croise m'identifient comme une femme, comme un homme, ou pas, les gens que je connais mais qui sont au courant continuent à me voir comme un mec... Personne ne se fout de moi, personne ne m'agresse, personne ne me demande si je suis transgenre. Il faut dire que je ne dois pas vraiment coller avec les clichés moisis sur les personnes trans. J'imagine que pour la jeune génération, cette situation doit être difficilement supportable. Mais ça fait 41 ans que je suis perçue comme un mec. J'ai l'habitude. C'est désagréable, mais mo...

Dur dur décembre 2020

 La période est particulièrement compliquée pour tout le monde. Les gérants de bars, de restaurants, de boîtes, pour des raisons inverses, les soignants morflent sans doute plus que les autres. La situation sanitaire, économique, le froid, les journées les plus courtes de l'année, il ne faut pas être fragile pour encaisser cette période. De nombreuses personnes trans sont psychologiquement vulnérables, notamment en raison de la transphobie. J'en ai déjà bien parlé sur ce blog: j'en fais plutôt partie. J'ai une opération bien angoissante qui approche, un taux d'oestrogènes ridicule, un boulot déprimant... Et la solitude que j'apprécie quand je peux la rompre à volonté. Ce qui n'est plus trop le cas. Non, je ne vais pas super bien. Je suis crevée et tendue, sur les rotules. J'ai dû doubler la dose d'anxiolytiques. A la longue, ça risque de péter. Mais je gère, et je m'en tire plutôt bien, vu les circonstances, vu mon passif. Je me dis qu'une fo...