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Articles

Affichage des articles du juillet, 2019

C'est comme ça et pis c'est tout

Après avoir lu mon dernier article, vous avez dû vous dire "Ok, fin du game, iel va détransitionner, arrêter de prendre ses hormones et retourner à sa vie d'avant." C'était ma conclusion. C'était ce que je comptais faire. Parce que ça me semblait logique, rationnel, raisonnable. Et pourtant, j'ai continué à prendre mes hormones, comme s'il ne s'était rien passé. Ce qui semble totalement illogique, irrationnel, déraisonnable. Ou pas. Pour comprendre, il faut se souvenir que j'ai souffert, et que je souffre peut-être encore, de syndrome de stress post traumatique. A cause de ça, mes émotions passaient leur temps à me trahir. D'autant qu'avec ma transidentité et mon côté artiste (peut-être une façon plus "acceptable" de nommer ma féminité, allez savoir...), ces émotions ne correspondaient pas DU TOUT à ce que la société et mon entourage attendaient de moi, surtout en ignorant ce que j'avais vécu. Je me suis donc adaptée:...

Mon ressenti?

Le psy du dispositif T m'avait dit qu'il ne pouvait se prononcer sur ma dysphorie de genre tant que j'étais déconnecté(e) de mes émotions. Et il avait raison. C'est même une évidence. Il fallait que je fasse le ménage dans ma tête, avant d'entreprendre une transition... que j'avais déjà démarrée, et pas qu'un peu. Aujourd'hui, les choses sont beaucoup plus claires, mes émotions sont revenues, j'arrive bien mieux à me cerner. Et le fait est que je doute de plus en plus fort. Même si à chaque fois, je finis par les chasser, à coups de raisonnements logiques (l'habitude, quand les émotions nous trahissent depuis longtemps). Et c'est là que ça merde, justement. Depuis le début, j'ai conclu à ma transidentité par un raisonnement logique. Je n'avais pas le choix vu que je ne disposais pas d'autres outils. Et ma transition allait donc de soi. Sauf qu'aujourd'hui, je dois faire le constat que j'éprouve quantité d...

L'été, saison de la dysphorie

C'est mon deuxième été depuis le début de ma transition et ce n'est clairement pas la saison dans laquelle je me sens la plus à l'aise. Parce qu'avec la chaleur, difficile de ne pas se dévoiler. Quand a un corps explicitement masculin ou féminin, pas de souci, mais quand on est entre les deux... il faut choisir, ou risquer des remarques blessantes, voire pire. Et cette situation engendre de nombreuses crises de dysphorie. Concrètement, j'ai peur qu'on remarque ma poitrine en public, et quand je suis chez moi, je suis confrontée à un corps qui me rend toujours malade. Principalement à cause de mon visage. Mais... chaque crise de dysphorie représente une occasion de me remettre en question. Tout à l'heure, c'était le cas. Parce que j'ai eu le tort de me comparer à d'autres femmes trans en me disant "Non mais non, hors de question que je ressemble à ça!". De ce fait, j'ai tout remis en question, envisagé sérieusement de dé...