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Articles

Affichage des articles du avril, 2019

"J'ai pas le droit"

Je parle finalement assez peu de transidentité depuis quelques articles, et je m'en excuse. Mais cette phase est essentielle pour moi, puisque tout est lié. Je vais donc à nouveau parler de stress post traumatique. Quand on a subi un véritable trauma, il est essentiel que quelqu'un de confiance vous prenne dans ses bras, vous dise que "ça va aller", que vous avez le droit d'aller mal, de pleurer, de craquer, de vous laisser aller. D'être vous même. Il est primordial de se sentir rassuré, aimé, sécurisé. Dans mon cas, c'est l'inverse qui s'est produit. Ce qui est à la fois totalement logique et totalement illogique. C'est totalement logique parce que je n'étais pas en mesure de l'exprimer, de le verbaliser, de l'expliquer ou même de le montrer. C'est totalement illogique parce que... c'est ce qui aurait dû se produire, malgré tout. Ce n'est que bien plus tard qu'au collège, on a noté une attitude inquiéta...

La rage au fond du coeur

Je commençais à m'apaiser. La douleur s'était estompée. La colère aussi. Mais voilà, cette nuit, un nouveau bout de souvenir m'est revenu en mémoire. La sensation de la main de l'autre ordure sur mon sexe. Écoeurement. Colère. Rage. La réflexion a suivi. Je me suis dit qu'un barrage, une fois qu'il est ébréché, finit irrémédiablement par se détruire, plus ou moins vite. La pression agrandit la brèche, fragilise tout l'édifice. On dirait que c'est ce qui vient de se produire. Et puis, j'ai repensé à mes nombreuses séances chez mon psy habituel. Combien de fois lui ai-je signalé que les silences, lors de ces séances, m'angoissaient à mourir? Chaque fois pour interrompre l'un de ces silences. Pourquoi me mettent-ils aussi mal à l'aise, ces silences? Première hypothèse: je ne sais pas quelle émotion "jouer", puisque lorsqu'on souffre de stress post traumatique, on "joue" les émotions qu'on ne ressent p...

Une autre théorie émerge

J'ai revu mon psy habituel. J'ai pleuré pour la première fois dans son cabinet. Mais j'ai surtout avancé. Je vais manifestement mieux. Quelque chose a bougé, comme je l'avais pressenti. Mon comportement a changé, de façon sensible. La souffrance est passée, ce qui me semble assez étrange vu que... rien ne s'est amélioré. Flash back. Depuis quelques années, j'utilise la métaphore du barrage pour parler de mes blocages. Et je parle de plusieurs barrages. Le premier est celui qui bloque mes émotions, il est dû à mon stress post-traumatique. Cependant, il ne bloque pas toujours toutes mes émotions et il va falloir que je creuse ça. Le second barrage, je l'ai consciemment construit, de façon très progressive. Il permet de bloquer... mes angoisses dues en très grande partie au premier barrage. Angoisses qui m'ont bien pourri la vie pendant d'interminables années. Et... il y a, évidemment, le troisième barrage, celui qui bloque ma féminité. Par peur ...