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Articles

Affichage des articles du août, 2019

Addiction aux écrans et paradis artificiel 2.0

J'ai mal aux yeux depuis plusieurs semaines. Il y a la fatigue, bien sûr. Beaucoup de stress, d'angoisses, cette année, surtout cet été. Et puis mon cerveau mouline à plein régime, comme ce blog en est le reflet. J'ai vite progressé. Trop, peut-être. Mais il y a aussi l'écran de mon téléphone, qui ne doit pas me faire du bien. J'avais déjà compris qu'il s'agit d'un processus d'évitement. Une façon de fuir la réalité. De fuir le stress post-traumatique, de fuir une vie qu'il a rendue médiocre, ennuyeuse. Cette nuit, mon cerveau qui continue visiblement à mouliner, m'a sorti une autre raison: sur mon téléphone, je suis Laure, je suis moi-même, je suis une femme.  Illumination. Bien sûr, dans la vie réelle, je continue à être l'autre, même chez moi. J'ai toujours la vision de ce corps que je déteste, ma transphobie intégrée que je projette sur les gens que je croise, sur mes voisins, ceux qui pourraient venir sonner à ma...

Validation

La seule fois où j'avais rencontré ce psychologue, j'en étais ressortie assommée puis je m'étais effondrée en larmes une fois chez moi. J'étais allée le voir pour déclencher la procédure devant aboutir à une vaginoplastie, et en conclusion, il m'avait dit qu'il ne pouvait se prononcer sur une éventuelle dysphorie de genre, que je devais d'abord faire un grand coup de ménage dans ma tête et soigner mon stress post traumatique. Ce qui risquait de prendre de longues années. Ainsi, il avait aidé à rebrancher un premier câble dans mon crâne: j'ai pris conscience de la gravité de l'agression que j'avais subie, et de ses lourdes conséquences. Ce qui explique en grande partie mes pleurs. Une souffrance salvatrice, en quelque sorte. Je ne vais pas revenir sur la réaction en chaîne qui a suivi, je me suis déjà longuement épanchée sur le sujet, mais forcément ça donne une idée de mon état d'esprit, hier, quand j'y suis retournée. J'étai...