La pression monte sérieusement. J'ai des flashs d'angoisse, de temps en temps. Dans une semaine, je serai à l'hôpital à Lille. Sur un lit trop petit, dans une chambre encombrée. Mes affaires seront pour l'essentiel dans mon sac de badminton, lui-même rangé dans un placard. Des infirmiers, des aides-soignants viendront me voir, me donner des consignes, des médicaments... Je serai en train de focaliser mon attention sur mon téléphone, mes réseaux sociaux. Parce que le lendemain matin, il faudra que je me rende, à pied, au bloc, que je m'installe sur la table d'opération. On va me mettre une perf sur le dos de la main, diffuser de la musique que j'aurai choisie, probablement du Katie Melua, ou du Björk. Ce serait cool de sombrer dans le néant sur du Björk. Et puis, je vais perdre connaissance. Anesthésiée. Le réveil sera pénible, comme il l'est toujours. Je serai dans une salle de réveil, avec d'autres personnes dans le même coltard que moi. Pas de fen...
Mes réflexions autour de la transidentité et de mes démarches de transition médicale, sociale, psychologique, étape par étape.