J'ai revu mon "spécialiste", pour la troisième fois, et il a lancé la procédure d'affection longue durée. Au moins, c'est fait. Il m'a également donné la prescription pour la prise de sang qui dira s'il est risqué ou pas pour moi de prendre des hormones. Et la liste des prestations prises en charge par la Sécu. Ce n'est pas pour tout de suite. D'abord, il faut que la procédure judiciaire soit terminée. Et puis on a parlé du "dead name", quelques secondes, mais je suis un peu restée bloquée sur ce concept. Le "nom mort". On aurait pu utiliser un autre terme. "Caduc", "obsolète", "ancien". Mais non: "mort". Et je trouve ça assez juste, après réflexion. Parce qu'entamer une transition, c'est commettre un suicide. Ni plus, ni moins. Il s'agit de tuer celui que j'ai été pendant 25 ans. Ce n'est pas seulement mon corps qui va changer. C'est mon identité actuelle ...
Mes réflexions autour de la transidentité et de mes démarches de transition médicale, sociale, psychologique, étape par étape.